Suite au lancement de sa feuille de route axée sur les drones en février 2019, la dynamique est en marche chez NAE avec l’adhésion de nouveaux acteurs de ce marché et deux projets phares dont les premières expérimentations auront lieu dans les prochaines semaines.
Pour rappel, dans le cadre de ses travaux sur les drones, NAE a décidé de structurer la Normandie sur 2 axes différenciants :
au travers de 3 briques technologiques de spécialisation que sont :
NAE a soutenu le déploiement de sa feuille de route au travers de deux projets : le vol en essaim de drones avec l’Université Le Havre Normandie, 7CIS (exploitant / télépilote d'aéronefs, basé au Havre) et Squadrone System (Concepteur et fabricant de drones professionnels autonomes, basé à Grenoble) et l’évaluation de la qualité de l’air par drones avec ABOT (concepteur et distributeur de drones professionnels pour les marchés français et européens, basé à Rouen), ATMO Normandie, l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) et le service départemental d'incendie et de secours (SDIS).
Trois nouveaux acteurs ont rejoint la filière pour prendre part à ces projets : ROAV7 (spécialiste de l'inspection par drone, basé au Havre), POLIDRONE (acquisition et traitement de données par drone, basé à Ivry-la-Bataille) et ABOT.
Ces deux projets feront l’objet d’expérimentations avant l’été qui permettront une meilleure identification des verrous technologiques (communication – évaluation de capteurs…).
La deuxième et la troisième expérimentations consistent à évaluer les substances présentes dans un panache d’incendie en embarquant sur un drone différents systèmes :
- Un canister pour le prélèvement d’air (ATMO Normandie)
- Un système de prélèvement des particules (Ineris)
L’intégration de ces éléments est confiée à ABOT et le vol se fera sur la zone d’essai du SDIS76. Des analyses chimiques et physiques inédites seront réalisées dans les laboratoires de l’INERIS.
In fine, une application possible serait le survol des incendies pour évaluer la toxicité des fumées et anticiper ainsi les risques.
La validation métrologique de l’expérimentation (choix, étalonnage du capteur et intercomparaison) est confiée à l’Ineris tandis que l’acquisition des données par drone (vol automatique, télétransmission) est réalisée par les laboratoires LITIS et GREAH (Université Le Havre Normandie).
Un essai en conditions réelles est effectué sur le terrain de la société LauguiConcept. In fine, une application possible serait le déploiement d’une flotte de drones pilotée par un algorithme de gestion décentralisée afin d’encercler et suivre le panache.
Les deux expérimentations sont liées dans le cas d’un usage final puisqu’il s’agit de pouvoir faire voler un essaim de drones en cas d’incident afin de caractériser les substances présentes dans un panache comme celui de l’incendie de l’usine Lubrizol fin septembre 2019.
NAE a identifié Le Havre comme un point d’ancrage fort de l’activité « drones » en Normandie avec l’expertise reconnue de l’Université Le Havre Normandie qui porte le projet de plateforme Normande de Drone dans le cadre du projet Le Havre Smart Port City[1] piloté par Le Havre Seine Métropole et la Communauté Urbaine du Havre.
[1] Le projet Smart Port City propose une véritable stratégie de transformation de l’agglomération havraise par l’innovation, d’envergure nationale et européenne.