Voyage : une expérience veggie à Majorque

La gastronomie majorquine est l’un des aspects culturels les plus représentatifs de l’île. Dans un contexte en pleine évolution, Majorque se positionne comme une source de convergence entre la tradition et les nouvelles tendances de consommation.

La gastronomie majorquine bénéficie de tous les avantages du célèbre régime méditerranéen, l’un des plus complets et des plus sains qui soient. L’insularité de Majorque et le climat doux dont elle bénéficie tout au long de l’année se traduisent par une variété exceptionnelle de tout type de produit et, bien qu’elle soit composée d’un assortiment complet de viandes et de poissons, elle présente une variété de recettes à l’origine végétariennes et végétaliennes.
Conformément à la tendance observée dans le pays ces dernières années, le nombre de restaurants proposant des options végétariennes et végétaliennes n’a fait que croître, avec 21 restaurants sur l’île en 2019. En 2021, l’offre végétalienne dans les restaurants espagnols a augmenté de 25 %, Palma de Majorque étant l’une des villes où la demande est la plus forte.
L’importance accordée à ce type de gastronomie est telle qu’en 2018 est née à Majorque la première association de chefs végétaliens en Espagne : Vegan Chefs Illes Balears, une association à but non lucratif qui rassemble les travailleurs du secteur gastronomique dans ce type d’alimentation, qui vient à peine de prendre son essor.
Gastronomie traditionnelle à base de plantes

Parmi les options végétaliennes à consommer, on trouve des propositions telles que le trempó, une recette à base d’oignons, de tomates et de poivrons verts, ou le tumbet, qui se compose d’oignons, d’aubergines, de courgettes, de pommes de terre, de sauce tomate, de poivrons rouges et d’ail.

Les recettes végétariennes ne manquent pas non plus. Les soupes majorquines, également appelées « soupes sèches », sont l’un des plats traditionnels adaptés à ce type de régime. Elles sont servies en entrée et, comme leur nom l’indique, leur consistance permet de les manger à la fourchette. Les ingrédients sont toujours de saison et alternent des légumes tels que les haricots verts, les épinards, les blettes ou le chou, entre autres ; ils sont par ailleurs accompagnés de tranches de pain noir et sont toujours servis chauds.

Une autre option végétarienne de la cuisine traditionnelle est le cocarrois. Il s’agit d’une empanada qui est généralement consommé à Pâques. La pâte est préparée avec des ingrédients de base tels que la farine, l’huile d’olive et les jaunes d’œuf, ainsi que du jus d’orange et du sucre. L’intérieur du cocarrois contient souvent des légumes comme les blettes, le chou-fleur et les oignons de printemps, qui sont garnis de persil, de pignons de pin et de raisins secs.
Bien qu’il existe plusieurs recettes à l’origine végétariennes et végétaliennes, l’augmentation de la demande pour ce régime a conduit à l’adaptation de plats qui ne sont pas à base de plantes. C’est le cas des célèbres ensaimadas qui, dans certains établissements, sont préparées sans utiliser d’aliments d’origine animale, ou de la saucisse la plus populaire de Majorque, la sobrasada, dont la saveur a été reproduite grâce à l’utilisation de légumes et d’épices.

Plus que de la gastronomie

Outre le régime alimentaire, le végétarisme et le végétalisme ont été introduits dans certaines expériences à Majorque. L’un des exemples les plus significatifs se trouve dans l’hébergement, car l’île dispose aujourd’hui d’un large éventail d’hôtels qui, bien qu’ils consacrent une grande partie de leur offre à la gastronomie, reflètent les valeurs de ces philosophies dans d’autres pratiques.

Certains d’entre eux mettent l’accent sur la production biologique et locale et sur le soin des animaux. Il y a même de la place pour le tourisme de bien-être, qui propose des activités telles que le yoga ou les services de massage, ainsi que pour le tourisme actif, qui est complémenté par la notion de maintien d’un esprit sain dans un corps sain.