Près d’un an après sa commercialisation, le système Drone XTR opère déjà une évolution. Face à l’impérieuse nécessité de surveiller les vols de drones au-dessus de leurs sites, en particulier seveso, les industriels se heurtent encore au coût des équipements de contrôle.
Pour lever ce verrou, Drone XTR expérimente le développement d’une offre mutualisée qui permettrait de faire baisser les coûts de location et de rendre la gestion des espaces aériens accessible aux entreprises privées en association avec les forces de l’ordre.
Nouveau service de contrôle de l’espace aérien étendu sur des complexes industriels
Drone XTR a développé une solution de contrôle de l’espace aérien basée sur la détection de drones. Sur ce marché en progression, l’entreprise capitalise sur un positionnement unique : son système totalement passif et indétectable permet une installation rapide (une journée), directement sur le site. Installé en fixe sur un point haut, il est théoriquement capable de détecter toute irruption d’un drone dans un espace aérien, dans un rayon de 10 km.
Il correspond aux objectifs attendus en terme de détection, le but étant de distinguer les drones « habilités à voler » de ceux « non habilités ». Une distinction essentielle sachant que sur les sites seveso beaucoup de drones circulent pour faire de l’expertise ou de la cartographie.
Les drones présentent de nombreuses menaces : accident dû à une chute, acte terroriste, contrebande, espionnage, prise de vue illégale, atteinte à l’image…. La réglementation qui encadre le vol de drones est très stricte et interdit les survols des sites industriels à risques et des zones d’habitation. Pourtant, grâce à son système, Drone XTR a constaté de nombreuses infractions sur Rouen notamment où ont été recensés plus de 5000 survols pour la plupart illégaux entre septembre 2020 et août 2021. Ces derniers peuvent s’expliquer par le fait que les services de police et les industriels ne sont pas équipés de système de détection pour exercer des contrôles et faire appliquer la réglementation[1].
Aujourd’hui, la solution Drone XTR est commercialisée à travers une offre de location/abonnement sur 24 mois. Afin de baisser le coût de location et ainsi adresser le marché avec une offre économiquement plus intéressante, l’entreprise lance l’expérimentation d’une nouvelle solution qui permettrait de mutualiser un ou plusieurs systèmes de détection pour un ensemble de sites clients se trouvant sur une même zone industrielle.
Cette solution doit passer par des travaux de développement et d’expérimentation afin de valider les technologies et le dimensionnement des équipements qui permettront de couvrir plusieurs sites. Pour ce projet baptisé NOCEA, Drone XTR a reçu le soutien de BPI France qui lui a accordé un prêt de 120 000 euros.
Les démarches sont en cours avec le GPMH pour une première expérimentation sur la zone industrialo-portuaire du Havre. Dans le cadre de ce système de surveillance mutualisée, Drone XTR donne à chaque entreprise des informations de vol sur les opérations de drones qui sont réalisées sur leur site, à la manière d’une tour de contrôle, grâce à une portée de 10 km environ. En cas de drones non habilités, le système envoie une alerte et Drone XTR aide l’entreprise à élaborer un nouveau plan de prévention.
Permettre la traçabilité des survols
Aujourd’hui, il n’existe aucun chiffre sur le nombre réel de vols de drones en France. Le système développé par Drone XTR permet de récupérer ces données et fournir aux forces de l’ordre des preuves de survol des zones à risques.
Bien référencé sur le territoire normand qui compte à lui seul une centaine de sites seveso, Drone XTR couvre plus largement le quart Nord-Ouest jusqu’à 100 km au-dessous de Paris, l’ambition étant de se déployer sur tout le territoire national.
Les entreprises implantées dans une zone industrielle et pouvant être intéressées par un système de surveillance mutualisée sont invitées à prendre contact avec DRONE XTR afin de participer de manière gracieuse à cette expérimentation via un déploiement sur leur site .
Le déploiement des systèmes et l’expérimentation se déroulent entre septembre et décembre 2021, le projet devant s’achever en février 2022.
[1]La loi encadrant l’utilisation des détecteurs de drones a fortement évolué et autorise, depuis le 26 mai 2021, les agents de sécurité privée à utiliser des systèmes de détection de drones pour protéger les biens dont ils ont la garde. Les preuves d’intrusion de drones pourront être transmises à la justice :
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements/3452/CION_LOIS/CL393
2 commentaires
il est clair qu’il faut un contrôle strict de l » espace aérien concernant les drones
oui c’est essentiel