Engagé résolument dans le plan stratégique de développement « Destination 2020 », l’Aéroport Montpellier Méditerranée (AMM) vise une croissance forte du nombre de ses destinations et, incidemment, de son trafic passagers. A cette fin, d’importants chantiers sont en cours qui vont métamorphoser l’aéroport et le préparer à ce nouvel essor.
Pour autant, AMM ne souhaite en rien sacrifier ses valeurs, fondées notamment sur le respect de son environnement naturel et humain.
Un plan concerté pour mieux intégrer l’aviation légère dans son environnement
Or, depuis le début de l’année 2018, la plateforme aéroportuaire enregistre une augmentation sensible des remarques de riverains. Ces retours concernent essentiellement l’aviation dite « légère », soit celle qui équipe les écoles (ENAC et ESMA) et les aéroclubs (principalement celui de Montpellier et celui de l’Hérault).
L’année 2017 avait d’ailleurs enregistré une hausse du nombre de mouvements de ces avions légers, hausse désormais stabilisée. Au premier rang des problématiques soulevées : les voltiges, les tours de pistes et l’existence d’avions plus particulièrement bruyants.
Depuis le 13 février dernier, l’ensemble des acteurs de l’aviation légère sont fortement mobilisés autour de cette problématique. Des riverains ont été accueillis pour un échange de vues avec l’équipe de direction de l’aéroport. Les réunions avec les différentes parties prenantes, notamment les aéroclubs, les écoles et le SNA (Services de Navigation Aérienne).
Certaines d’entre elles ont d’ores et déjà engagé des actions volontaires, telles que l’achat d’appareils aux nuisances sonores très atténuées.
« La taille humaine de notre aéroport représente un réel avantage concurrentiel face à d’autres aéroports ou d’autres modes de transports, explique Emmanuel Brehmer, Président du Directoire d’AMM. Nous souhaitons bien sûr cultiver cette qualité tout en améliorant nos performances. Toute notre stratégie est ainsi fondée sur nos qualités intrinsèques et nos valeurs conjuguées à une forte croissance de nos vols commerciaux.
Tout cela suppose et impose un respect scrupuleux de notre environnement, de nos riverains et leurs représentants. Voilà pourquoi il était devenu essentiel et urgent de pérenniser écoles et aéroclubs installés sur la plateforme en élaborant avec eux une feuille de route respectueuse de nos voisins et ne portant pas atteinte aux projets de développement d’AMM. Les intérêts de toutes les parties –acteurs de l’aviation légère, société AMM et populations- sont intimement liés ».
La concertation en cours, fondée sur la volonté forte d’apporter des solutions concrètes, conduit et va conduire à la mise en œuvre de mesures à la fois partagées et ambitieuses. Dix actions vont être intégrées à un « code de bonne conduite » avant la fin de l’année 2018.
Celles-ci vont de l’évaluation précise du niveau de bruit à l’évolution de la flotte, de l’étude des survols à l’optimisation des trajectoires, de l’aménagement de créneaux journaliers et horaires sur la piste secondaire à des modifications tarifaires.
Si des sanctions pour les contrevenants sont envisagées, ce code de bonne conduite est rendu possible par la mobilisation générale de tous ces acteurs de l’aviation légère et de l’aéroport en général. Formation, sensibilisation et concertation participent ainsi pleinement de ce plan d’actions.
Synthèse des 10 actions pour une meilleure intégration de l’aviation légère dans l’environnement
FLOTTES
– Suivi des flottes et incitation forte à leur évolution (modulation tarifaire).
TRAJECTOIRES
– Tours de piste régulés (meilleur respect des trajectoires + périodes d’activité améliorées).
– Départ vers l’Est (trajectoire évitant le survol de Pérols).
– Sanction et/ou remise à niveau en cas de non respect des règles établies.
VOLTIGE
– Limitation des opérations aériennes « vertical aérodrome » de MPL.
DIALOGUE et CONCERTATION