Suite à son rachat en juillet dernier par la société TRAIL capital-investissement, le groupe Electropoli renforce sa diversification vers les marchés de l’armement et de l’aéronautique. Le groupe capitalise sur son procédé de revêtement zinc nickel qui se positionne comme substitut au cadmiage et autres procédés polluants amenés à disparaître prochainement avec la réglementation REACH.
Groupe Electropoli
Le groupe Electropoli est spécialisé depuis 65 ans dans le traitement de surface anti-corrosion à travers plusieurs types de procédés : zingage, galvanisation à chaud, nickel-chrome, cataphorèse, peinture époxy et liquide, phosphatation, nickel chimique.
Des investissements sur les marchés de l’armement et de l’aéronautique
Ancré historiquement sur le marché de l’automobile, Electropoli a fortement investi ces trois dernières années pour accompagner sa diversification vers les marchés de l’armement et de l’aéronautique. Cela comprend la qualification EN 9100 de son site d’Isigny-le-Buat (Manche), l’installation de nouveaux outils de production comme la peinture, le SurTec et l’agrandissement de ses lignes de zinc nickel et de nickel chimique pour un montant total de 2,5 millions d’euros. Le groupe rejoint également le réseau NAE en 2015 qui lui permet notamment d’être accompagné dans sa démarche de qualification.
Si 100% de son chiffre d’affaires en Europe de l’Est est réalisé dans le secteur automobile, en France ce dernier représente 75%. Les 25% restants sont réalisés principalement dans l’armement, puis dans la pétrochimie et dans l’aéronautique. Sur ce dernier marché, Electropoli poursuit son développement et récolte les premiers fruits de ses dernières qualifications, en particulier sur :
- Zinc nickel finition incolore et noire
- Peinture liquide
- SurTec 650
- Nickel chimique + PTFE
- Cataphorèse sur magnésium
Aujourd’hui Electropoli est qualifié NEXTER, MBDA, CTAI, THALES et ALKAN pour l’armement et SAFRAN Landing Systems pour l’aéronautique. Cette dernière qualification lui a permis de réaliser récemment les premiers cylindres du train d’atterrissage de l’A330 (251 Tonnes) avec son procédé de revêtement zinc nickel, en substitution du cadmiage, et peinture.
L’envol à l’export
Dès les années 2000 l’entreprise se tourne vers l’Europe de l’Est pour suivre la délocalisation de la production de ses clients et les accompagner dans leur développement à l’international. En 2004, Electropoli réalise deux premières acquisitions en République Tchèque, suivie d’un nouveau rachat en 2005, en Pologne. En 2016, le groupe ouvre une nouvelle usine en Pologne pour répondre à des demandes locales.
Fin juillet 2019, le groupe a été cédé à TRAIL, société européenne de capital-investissement. Celle-ci va accompagner le développement d’Electropoli dans les secteurs de l’armement, de l’aéronautique et de la pétrochimie qui sont les secteurs privilégiés pour la France.
Aujourd’hui, Electropoli réalise un chiffre d’affaires de presque 100 millions d’euros et compte un effectif global de 1300 personnes, 7 sites de production et un centre de R&D sur le site d’Isigny-le-Buat.
L’export constitue la part majoritaire du chiffre d’affaires, réalisé principalement en Europe de l’Est, la France n’en représente que 22%. Parmi les actionnaires de TRAIL figurent des capitaux chinois qui devraient également faciliter le développement à l’export vers la Chine.
2 commentaires
Comme quoi il y a des solutions
Il faut y croire