Lancée en 2012, FLYING WHALES est à l’origine d’un programme unique au monde : le LCA60T, un dirigeable rigide pour le transport de charges lourdes. La société qui a déjà mené trois levées de fonds, dont une de 122 Millions d’Euros en 2022, compte à son capital des entreprises prestigieuses et trois États. Son entrée dans le club StartAir du GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) prouve qu’une start-up industrielle peut être à la fois enthousiasmante et prometteuse.
Un consortium industriel hors norme pour un projet unique
Fin 2012, un échange avec des représentants de l’ONF (Office National des Forêts), lance le début d’une grande aventure industrielle. L’objectif est d’augmenter les prélèvements de bois dans certaines régions isolées tout en diminuant l’empreinte économique et écologique de cette extraction. C’est ainsi que naît l’idée d’un dirigeable cargo, capable à la fois de se maintenir en vol stationnaire afin de charger et de décharger sans se poser, plusieurs dizaines de tonnes de bois puis de les transporter vers les clients.
Pendant trois ans, les premières études valident la pertinence technique, industrielle, économique et règlementaire du modèle. Vient alors le moment d’aller chercher les financements. Une première levée de fonds de 10 millions d’euros en 2017 donne naissance à un consortium industriel, au sein duquel FLYING WHALES se positionne comme le chef d’orchestre. Environ 50 entreprises, de toutes tailles vont progressivement le rejoindre parmi lesquelles de grands noms comme Thalès ou Safran ou plus récemment Honeywell ; ces industriels disposent de savoir-faire très spécifiques voire rares. Au niveau du capital, des institutions comme l’ONF ou la région Nouvelle-Aquitaine rejoignent le projet. FLYING WHALES commence à se structurer.
En 2019, une deuxième levée de fonds, d’un montant de 30 millions d’euros, fait entrer, entre autres, le gouvernement du Québec, Groupe ADP, Air Liquide, Bouygues… Les équipes s’étoffent et les partenariats industriels se renforcent. En juin 2022, FLYING WHALES lève 122 millions d’euros et l’État français accompagné de l’Etat monégasque intègrent l’aventure, tout comme Société Générale Assurances parmi d’autres investisseurs privés.
Le chaînon manquant de la logistique industrielle
Le projet, en plus d’être visionnaire, répond à de multiples besoins. Alors que les hélicoptères classiques sont limités à quatre tonnes environ, le dirigeable FLYING WHALES lui, pourra transporter jusqu’à 60 tonnes ! Sa propulsion hybride électrique le positionne également comme une solution d’avenir, phase transitoire vers du tout électrique.
Sa capacité à accéder à des zones isolées sans besoin de se poser, sa charge utile de 60 tonnes, ses dimensions impressionnantes avec une soute de 100 mètres de long, et son autonomie, font du futur LCA60T, c’est son nom, une « grue volante » exceptionnelle.
Ainsi, au-delà de l’industrie du bois, les applications identifiées sont multiples, et ce, dans de nombreux secteurs : énergie (transport de plusieurs pales d’éoliennes d’un coup et d’un seul tenant) ; humanitaire (transport de matériel de secours en grandes quantités sur des zones sinistrées) ; industrie (par exemple transport de composants de fusée et satellites, charges volumineuses, lourdes et fragiles) ; décongestion portuaire (transfert de cargo depuis le navire au port ou à un port sec distant); construction (transport de matériaux et matériels pour la construction, transport et pose d’éléments préfabriqués pour la construction de bâtiments ou d’ouvrages d’art, transport de maisons préfabriquées pour les populations isolées) ; santé (transport d’hôpitaux mobiles destinés aux populations éloignées des grands centres de soins)…
37 accords ont d’ores et déjà été signés avec des prospects, parmi lesquels l’ONF, ArianeGroup, le CNES, Engie Green, le forestier Rougier et Bolloré Logistics.
Un premier vol programmé pour fin 2025
De nombreuses étapes sont encore à franchir avant le premier vol prévu fin 2025. Mais tous les éléments et tous les acteurs sont déjà en place pour y parvenir.
FLYING WHALES a aussi intégré le programme d’accompagnement de l’État, FrenchTech Next40, dédié́ aux start-ups françaises identifiées comme de futurs leaders technologiques de rang mondial. En avril dernier, FLYING WHALES a également rejoint le club des start-ups de la filière aéronautique et spatiale française, lancé par le GIFAS il y a un an, et dont l’objectif est d’accélérer la coopération entre les start-up et les entreprises de la filière aéronautique et spatiale.
« Le GIFAS est le plus grand réseau regroupant les entreprises de l’aéronautique en France et l’un des plus importants au monde. C’est une vitrine de l’excellence industrielle française, d’un secteur phare qui rayonne bien au-delà de nos frontières. C’est donc avec une immense joie que nous intégrons ce réseau auprès duquel nous sommes investis pour contribuer à préparer l’industrie aéronautique aux enjeux de demain, en y portant notre vision, nos convictions et notre savoir-faire. » ajoute Vincent Guibout, directeur général délégué de FLYING WHALES.
FLYING WHALES prévoit la construction de 160 dirigeables sur les 10 premières années, en France, au Québec et en Asie Pacifique. Chacun des trois sites produira 12 dirigeables par an, sachant que le besoin estimé est d’environ 800 machines dans le monde. En attendant, dès cette année, l’entreprise recrute une centaine de collaborateurs en France et au Canada, principalement des ingénieurs pour compléter son équipe de 140 personnes. Chaque usine, à pleine cadence, permettra de créer 300 emplois directs.
2 commentaires
y a t’iul des risques d’ explosion, c’ est la question que je me pose
La technologie a évolué.