Les deux aéroports annoncent que leurs véhicules à moteur thermique, incapables de passer à une motorisation entièrement électrique, seront dorénavant approvisionnés en biogazole.
Biogazol HVO 100
Ce carburant, nommé « HVO 100 », est dérivé de déchets tels que les huiles alimentaires usagées, les graisses animales et les sous-produits du secteur de la pâte à papier. Il est le seul biocarburant internationalement reconnu pour une utilisation à 100% et est conforme à la norme EN 15940.
Cette transition permet une réduction de 80% des émissions de CO2 sur l’ensemble du cycle de vie pour les camions de pompiers, les camions avitailleurs, les engins agricoles et les groupes de puissance auxiliaire utilisés pour alimenter en électricité les avions lors des escales à l’aéroport de Cannes-Mandelieu.
Les deux aéroports, déjà titulaires du niveau 4+ de l’Airport Carbon Accreditation, renforcent leurs efforts pour décarboner davantage leurs opérations en escale.
Concernant l’aéroport Cannes-Mandelieu, qui consomme annuellement 20 000 litres de gazole, le passage au biogazole génère une économie supplémentaire de 42 tonnes équivalent CO2 par an. Chaque litre de gazole émettant 2,67 kg de CO2, cette transition représente la moitié des émissions résiduelles de l’aéroport mandolocien.
De manière similaire, l’aéroport du Golfe de Saint-Tropez s’engage dans la même démarche, qui sera mise en œuvre lors de la réouverture de la plateforme le 15 mars prochain. Avec une consommation annuelle de 4 000 litres de gazole, le passage au biogazole entraînera une économie de 8,5 tonnes équivalent CO2 par an.
Ainsi, les deux aéroports mettent en œuvre, conformément au calendrier prévu, les initiatives contribuant à la réduction absolue des émissions de ces deux aéroports azuréens.
Cette nouvelle démarche s’ajoute aux mesures déjà prises dans le cadre de la politique de décarbonation des Aéroports de la Côte d’Azur, incluant l’électrification des véhicules compatibles, la mise en place d’opérations entièrement électriques en escale, l’installation de boîtiers anti-smog réduisant de plus de 80% les émissions de particules fines des véhicules thermiques, ainsi que l’élimination des chaudières à gaz pour la régulation thermique des terminaux.
« Aucun effort ne doit être écarté pour réduire l’empreinte carbone de nos activités sur notre territoire. Les évolutions technologiques, loin d’être les seules solutions à envisager, représentent autant d’opportunités à saisir sans délai pour parvenir au plus vite à la neutralité carbone sans compensation. Notre feuille de route est claire et nous serons au rendez-vous de cette neutralité en 2030 comme nous nous y sommes engagés », rappelle Franck Goldnadel, président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur.