Découvrez l’histoire captivante de l’Association Mémoire de Mermoz et plongez au cœur d’une de ses expositions emblématiques. Dans cet article, nous explorerons le travail passionnant de cette association dédiée à préserver le patrimoine de Jean Mermoz et de ses compagnons de l’Aéropostale, ainsi que les débuts d’Air France. Suivez-nous pour une immersion dans l’univers fascinant de l’aviation et de l’aventure
Mémoire de Mermoz
L’Association Mémoire de Mermoz a été fondée en 2006 par quelques membres de la famille Mermoz, ainsi que des amis passionnés de randonnée sur des thèmes historiques. Ils ont remarqué, lors de discussions tenues lors de leurs excursions, que la mémoire de Jean Mermoz et de ses compagnons de la célèbre Aéropostale, ainsi que des débuts d’Air France, s’estompaient, voire disparaissaient.
Les objectifs de l’association sont de rappeler et de diffuser le passé de ces hommes, de mettre en avant leurs réalisations et leurs exploits, et de promouvoir les valeurs qui les animaient et les poussaient souvent à dépasser leurs limites. Tout cela dans le but de transmettre ce patrimoine remarquable, en particulier aux jeunes générations.
Pour atteindre ces objectifs, l’association s’engage à organiser et à soutenir des événements liés à Mermoz et à ses compagnons, à organiser des cérémonies commémoratives, des conférences, des expositions, des voyages mémoriels, ainsi qu’à publier un bulletin bi-mensuel.
Exposition Jean Mermoz (1901-1936) « Avons coupé moteur arrière droit »
Cette exposition a eu lieu à la Maison Consulaire Saint-Leu-la-Forêt en 2022 à l’occasion du 80e anniversaire de la disparition de Jean Mermoz.
Le 7 décembre 1936, à bord du Latécoère 300 « La Croix-du-Sud », qui assurait la liaison postale entre l’Afrique et le Brésil, Jean Mermoz et son équipage ont disparu dans l’Atlantique. Leur dernier message radio, reçu à 10 h 43, indiquait sobrement : « Avons coupé moteur arrière droit », sans fournir plus de détails. Malgré d’intenses recherches, aucune trace de l’appareil ni de l’équipage n’a été retrouvée.
Dans son ouvrage « Mes Vols » (Flammarion, 1937), Jean Mermoz exprime la dimension mystique de l’aviation, la considérant comme une entreprise née de la foi en l’idéal d’évasion et d’élévation au-delà des limites terrestres.
« L’aviation, comme toutes les grandes œuvres humaines, est née avant tout d’une mystique. Le besoin idéal de s’évader de soi-même, la volonté de s’élever des contingences d’une vie terrestre trop étroite ont fait se cristalliser peu à peu l’idée du vol humain dans le cerveau des hommes. L’aviation fut le résultat d’une œuvre de foi. ». « Mes Vols » (Flammarion, 1937)
Considéré comme un héros épique et un demi-dieu moderne, Mermoz chevauchait les airs aux commandes de machines puissantes, bravant les dangers pour ouvrir des routes aériennes et révolutionner les échanges mondiaux. En tant que pionnier des lignes Latécoère et Aéropostale, il a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de l’aviation.
En 1930, Mermoz réalise la première traversée postale entre la France, Dakar et l’Amérique du Sud à bord d’un Latécoère 28, marquant ainsi le début des liaisons commerciales sur l’Atlantique Sud. Son exploit suivant, en 1933, le voit parcourir 13 045 kilomètres en 57 heures et 58 minutes à bord du Couzinet 70 « Arc en Ciel », établissant un record jamais égalé sur une telle distance.
Sa quête de dépassement des limites était partagée par d’autres pionniers de l’aviation tels qu’Antoine de Saint-Exupéry et Henri Guillaumet, reflétant une foi quasi religieuse dans le vol et ses possibilités infinies.
Aujourd’hui, Jean Mermoz demeure une figure emblématique, suscitant l’intérêt pour l’homme derrière la légende et le lien intime qu’il entretenait avec les avions devenus mythiques.