Brussels Airport et skeyes, le prestataire de services de navigation aérienne, se lancent dans un projet ambitieux et novateur pour améliorer les approches d’atterrissage. À partir du 1er octobre, des vols de démonstration auront lieu afin d’évaluer si des trajectoires d’approche plus inclinées peuvent réduire le bruit, les émissions de CO2 et la consommation de carburant. L’initiative s’inscrit dans le cadre du projet européen HERON, qui vise à rendre l’aviation plus écologique et respectueuse des communautés avoisinantes.
Un projet pour un ciel plus propre et plus silencieux
Le transport aérien, bien que nécessaire à l’économie mondiale, est souvent critiqué pour son impact environnemental. Les nuisances sonores et les émissions de CO2 sont des problématiques majeures pour les aéroports et les compagnies aériennes. Conscients de cette réalité, Brussels Airport et skeyes se sont associés au projet HERON (Highly Efficient Green Operations) afin de tester des atterrissages avec une approche plus inclinée. Ce projet, soutenu par la CINEA (Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement), pourrait bien révolutionner la gestion des trajectoires aériennes. Brussels Airport possèdent déjà des trajectoires d’approche respectueuses de l’environnement.
Des trajectoires d’atterrissage plus inclinées : une solution innovante
L’idée derrière ces vols de démonstration est simple mais ingénieuse : en augmentant l’inclinaison des trajectoires d’atterrissage, les avions maintiennent une altitude plus élevée plus longtemps, réduisant ainsi leur bruit au sol. Habituellement, l’inclinaison standard pour une approche est de 3 degrés. Cependant, pendant ces vols de démonstration, les appareils suivront des trajectoires inclinées de 3,2 et 3,5 degrés, sur les pistes les plus fréquentées, 25R et 25L. Ces nouvelles trajectoires, associées à une vitesse réduite durant l’approche, permettront non seulement de diminuer les nuisances sonores pour les riverains, mais aussi de réduire la consommation de carburant et les émissions de gaz à effet de serre.
Une première phase dès octobre 2024
Le projet se déploiera en deux phases. La première phase, qui s’étendra d’octobre à décembre 2024, testera un angle de 3,2 degrés. Ensuite, une seconde phase, de février à avril 2025, introduira des approches à 3,5 degrés sur la piste 25L, tout en maintenant l’angle de 3,2 degrés sur la piste 25R. Ces démonstrations impliqueront plusieurs compagnies aériennes, telles que Brussels Airlines, DHL, TUI et Vueling, qui adapteront leurs procédures d’atterrissage aux nouvelles directives.
Des partenaires de premier plan
Le projet HERON ne se limite pas à Brussels Airport et skeyes. Il s’agit d’une initiative ambitieuse regroupant 26 partenaires issus de 11 pays. Parmi eux, on trouve Eurocontrol, Airbus et d’autres acteurs majeurs du secteur aéronautique. La participation de compagnies aériennes européennes de renom renforce la crédibilité et l’ampleur de ce projet. HERON, sous la direction d’Airbus, vise à réduire non seulement le bruit et les émissions de CO2, mais également à améliorer la ponctualité des vols en optimisant les trajectoires aériennes. En se concentrant sur des opérations de vol plus efficaces, le consortium espère offrir une aviation plus propre et plus durable.
SESAR, une initiative pour moderniser l’aviation européenne
HERON fait partie du programme SESAR (Single European Sky ATM Research), une initiative européenne qui vise à moderniser la gestion du trafic aérien. SESAR, en collaboration avec Eurocontrol et Airbus, travaille à la transformation numérique de l’aviation. L’objectif ultime est de rendre le ciel européen plus intelligent, plus respectueux de l’environnement et plus efficace. Grâce à des démonstrations comme celles réalisées à Brussels Airport, SESAR espère établir de nouvelles normes pour l’aviation mondiale.
Une étape clé pour l’aviation du futur
Ces vols de démonstration représentent une avancée majeure pour l’aviation. En testant des approches plus inclinées, skeyes et Brussels Airport ouvrent la voie à une aviation plus verte. Si les résultats sont concluants, ces trajectoires d’atterrissage pourraient être généralisées à d’autres aéroports européens. L’impact environnemental serait significatif : réduction des nuisances pour les communautés environnantes, baisse des émissions de CO2 et une utilisation plus économe du carburant. Ces efforts, combinés à d’autres initiatives écologiques dans l’aviation, démontrent que l’industrie aéronautique prend au sérieux les enjeux climatiques actuels.
Et après ? Partagez votre avis !
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