Apres le crash du vol 610 de Lion Air il y a quelques mois, le deuxième accident intervenu sur le même modèle d'avion, Boeing 737 MAX 8, dimanche dernier suscite de nombreuses interrogations. S'il est trop tôt pour confirmer si les causes sont les mêmes, des mesures fermes se mettent en place progressivement pour assurer la sécurité des passagers aériens.

Boeing 737 MAX 8 interdit de vol en Europe : quel impact pour les passagers ?
Depuis mardi soir, l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a décidé d'interdire tout vol commercial des Boeing 737 MAX 8 dans l'espace aérien européen y compris en Suisse, la Norvège, l'Islande et le Lichtenstein. Plusieurs compagnies européennes exploitant ce type d'appareils, les ont cloués au sol. C'est le cas de :
- Norwegian Air Shuttle (18 appareils)
- TUIfly (15 appareils)
- LOT Polish Airlines (5 appareils)
- Air Italy (3 appareils)
- Icelandair (3 appareils)
Un casse-tête pour les compagnies, mais surtout pour les passagers. « Aujourd'hui près de 370 appareils 737 MAX 8 sont en circulation dans le monde et ce type d'interdiction de vol pour un modèle aussi récent est inédit dans le secteur aérien ! », explique Anne-Laure Hery, porte-parole d'Air Indemnité.
Si aucune compagnie française n'exploite l'un de ces modèles, la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) a indiqué, également interdire tout vol commercial effectué sur un Boeing 737 MAX 8 à destination, au départ, ou survolant le territoire français, y compris les territoires d'Outre-Mer
Au-delà de l'Europe, d'autres pays ont décidé d'interdire les vols assurés par les Boeing 737 MAX 8. Notamment, la Chine, la Mongolie, l'Inde, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, et l'Irlande.
Et depuis hier soir, le président des Etats-Unis a décidé finalement de clouer au sol le même modèle d'avion.
« Cette interdiction constitue un vrai casse-tête pour les compagnies mais surtout les passagers qui se retrouvent bloqués sur le tarmac. Malheureusement, les compagnies n'ont pas toutes les capacités de mettre en service des appareils en réserve dans leur flotte pour assurer des vols supplémentaires. La plupart d'entre elles vont donc devoir louer des appareils pour réacheminer leurs clients ou bien recourir au partage de codes avec des compagnies partenaires », explique Anne-Laure Hery.
« En cas d'annulation de vol, nous invitons les passagers à se rapprocher au plus vite de la compagnie aérienne. Celle-ci leur proposera probablement un vol de remplacement ou les invitera à reporter leur voyage si cela est possible. Si le vol de remplacement proposé ne convient pas au passager, ce dernier peut le refuser et demander un remboursement. En revanche, les passagers ne peuvent pas espérer une indemnisation ; la responsabilité de la compagnie aérienne ne peut être engagée. Il ne s'agit pas là d'un problème technique mais d'une défaillance imputable au constructeur. » poursuit Anne-Laure Hery.