Le transport aérien est en pleine tourmente. Alors que ce secteur a encore connu récemment des grèves, du contrôle aérien notamment, avec plus de 600 vols annulés et près de 75 000 passagers affectés par la grève des contrôleurs aériens, bon nombre de compagnies, la plupart des low-cost, mais aussi parfois des régulières et des compagnies charter, peinent à maintenir leur place.
Transport aérien : les difficultés d'un secteur en crise
La dernière en date, Jet Airways, deuxième compagnie aérienne d'Inde qui avait suspendu tous ses vols au mois d'avril. Endettée à hauteur de 1,2 milliards d'euros, quatre offres ont été présentées vendredi dernier pour sauver la compagnie de la faillite. Une décision devrait être prise prochainement.
Également en difficulté, l'Italienne Alitalia. Sous tutelle depuis mai 2017, cette dernière a accumulé les pertes face à la concurrence des compagnies à bas coûts. En début de semaine, le gouvernement italien lui a accordé un délai supplémentaire, pour proposer un plan de sauvetage, d'ici le 15 juin.
En mars dernier, la compagnie islandaise WOW Air déposait le bilan. Un mois avant, c'est l'Allemande Germania qui mettait un clap de fin à son aventure. Sans compter les faillites qui se sont produites l'année dernière, avec notamment Primera Air et Cobalt Air.
Ces ruptures soudaines d'activités mettent en difficulté de nombreux passagers. Si l'on prend l'exemple de WOW Air, la compagnie islandaise comptait 3,5 millions de voyageurs en 2018. Au moment de l'annonce de l'annulation des vols, ce ne sont pas moins de 4 000 clients qui se sont retrouvés bloqués, dont 1 300 en transit.
Guerre des prix, surcapacité, hausse du carburant, comment explique-t-on ces faillites en série ? Comment se déclenchent-elles ?
De quelle façon éviter de lourdes conséquences pour les voyageurs ?