Du 6 au 9 janvier 2020, Le Spaf (syndicat de pilotes) et le SNGAF (syndicat d’hôtesses et stewards), appellent les personnels navigants d’Air France à faire grève. Ici aussi, c’est la réforme des retraites qui est mise en cause.
Grève dans transport aérien : nouvel épisode lundi.
Le Spaf avait qualifié les annonces du gouvernement d’« enrobage imprécis et insuffisant» concernant l’avenir de la CRPN, la caisse autonome de retraite complémentaire du personnel navigant.
Ce nouvel épisode de mouvement social risque de rendre la vie difficile à de nombreux passagers déjà épuisés par une grève de longue durée dans le transport terrestre.
Depuis le début du mouvement social de la SNCF et de la RATP, le transport aérien tire bien son épingle du jeu et profite même de ces perturbations. Un bon nombre de Français ne pouvant pas se déplacer en train a, en effet, fait le choix de l’aérien : 56% de réservations supplémentaires ont été enregistrées sur les vols intérieurs à la période de Noël*.
Mais le préavis que les syndicats viennent de déposer pourrait fortement changer la donne : « Ce qui est difficile pour le passager, c’est le risque de n’avoir aucune possibilité de transport, en dehors de la voiture », indique Baptiste Lo-Presti, responsable juridique chez Air Indemnité.
« Ce mouvement sera très stressant, mais les passagers aériens ne doivent pas oublier qu’au-delà du remboursement du billet d’avion que pourront proposer les compagnies, ils ont également droit à une indemnité (dès lors que leur vol est annulé moins de 14 jours avant la date du départ). Malheureusement, trop peu de passagers le savent ! ».
« Dès lors que la cause de l’annulation d’un vol est imputable à la compagnie aérienne, le passager peut prétendre à une indemnité d’un montant forfaitaire, de 250, 400 ou 600 euros, relatif à la distance parcourue par le vol » conclut Baptiste Lo-Presti.