Une des mesures qu’impose l’Europe à ses Etats membres pour une exploitation plus efficace de l’espace aérien européen est la collaboration entre contrôles aériens civils et militaires. Une telle collaboration est déjà un fait accompli dans bon nombre d’autres pays européens, et elle porte ses fruits.
Préavis de grève de la CSC-Transcom
Il y a 15 ans, afin de respecter les accords européens et exploiter l’espace aérien belge de manière optimale, le gouvernement fédéral avait déjà consigné dans l’accord gouvernemental la collaboration entre skeyes et la Défense. En 2017, les ministres compétents de la Mobilité et de la Défense ont pris les décisions nécessaires pour pouvoir l’exécuter.
Ces dernières années, skeyes et la Défense ont préparé ensemble l’association des deux institutions. Il en résulta un accord fixant les lignes directrices de la collaboration. Début décembre 2019, les contrôleurs aériens militaires ont rejoint leurs homologues de skeyes sur le site de Steenokkerzeel. Les contrôles aériens civil et militaire sont encore gérés distinctement, mais ils s’accordent mieux grâce à leur co-localisation.
Lors de la conclusion de l’accord, il a été stipulé qu’à terme, un nombre limité de contrôleurs aériens militaires pourraient obtenir une licence pour le contrôle aérien civil et seraient donc transférés chez skeyes. L’évolution inverse deviendrait également possible.
L’exécution concrète de cette disposition serait discutée à part et n’entrerait en vigueur qu’en cas d’accord avec les organisations syndicales représentatives. Le timing est fixé à 2023. D’emblée, les discussions de cet accord d’exécution ont été lancées le 16 décembre 2019. skeyes estime dès lors que le préavis de grève – qui court jusqu’au 28 janvier 2020 – est prématuré.
A présent, conformément aux règles de la concertation sociale, skeyes planifiera dans les trois jours une concertation sur le point afférent au préavis de grève.