Connektica, la start-up canadienne spécialisée dans les solutions automatisées de tests à destination des donneurs d’ordre et fabricants du NewSpace, vient d’annoncer une levée de fonds de 2 millions d’euros ainsi que l’ouverture de sa filiale toulousaine.
Levée de fonds de 2 millions d’euros et implantation à Toulouse pour la start-up Connektica
Son incubation réussie chez l’incubateur régional Nubbo, l’accompagnement d’Invest in Toulouse et de l’agence de développement économique de la Région Occitanie (AD‘OCC) ainsi que la densité d’acteurs-clés du secteur ont convaincu ses fondateurs du potentiel de cette implantation, au plus près d’un écosystème spatial dynamique et innovant.
NewSpace, nouveaux besoins. La révolution qui a touché le monde traditionnel du spatial et ses grands donneurs d’ordre a vu, avec l’émergence de compagnies aérospatiales privées déterminées à en démocratiser l’accès, la multiplication de nouvelles constellations de satellites standards, déployés en orbite basse (LEO).
Proposer plus de satellites, plus petits, plus rapidement, mais moins chers : une ambition avouée pour ces nouveaux acteurs et une explosion de la production qui a vu fleurir un éventail de solutions adaptées aux besoins et aux exigences d’un marché désormais très concurrentiel.
Standardisation des tests et compétitivité
Née en 2019 à Montréal, la jeune Connektica s’inscrit pleinement dans cette nouvelle approche, agile et compétitive, de la conquête de l’espace. L’expertise de ses fondateurs en matière d’électromagnétisme, automatisation industrielle et science des données a guidé le développement d’une plateforme d’essais et de gestion de la chaîne d’approvisionnement conçue pour répondre aux agendas et aux exigences des intégrateurs de satellite et des fabricants de composants.
Qu’ils mènent un projet de R&D ou de production de masse, elle leur permet de standardiser et d’automatiser tous leurs tests (radiofréquence, thermique, mécanique…) et de réduire ainsi significativement le temps et les coûts qui leur sont consacrés.
Ainsi centralisées, les données collectées et analysées sont comparées en temps réel aux spécifications imposées par les standards exigeants de qualité de l’industrie spatiale, afin de déterminer leur acceptabilité par le donneur d’ordre.
« Nous nous sommes d’abord concentrés sur les tests de radiofréquences car ils sont fondamentaux pour cette industrie », explique Jeremy Perrin, l’un des deux fondateurs de Connektica.
« Nous avons depuis fait évoluer la plateforme avec d’autres batteries de tests et l’avons enrichie d’outils de mesure qui traitent les métadonnées de production et les historiques de performance pour obtenir des indicateurs très utiles à nos clients. Les impératifs de qualité, tout comme les économies de ressources et de délais, sont au centre de notre développement ».
Une filiale au plus près des grands acteurs du spatial
Convaincues par cette approche sur mesure, les entreprises ATEM, MDA Corporation et Anywaves figurent déjà parmi les premiers utilisateurs de Connektica, qui mise sur sa proximité permanente avec l’écosystème spatial toulousain pour conquérir de nouveaux clients.
« A Toulouse, tout est réuni pour nous offrir la meilleure base de lancement possible », commente Jeremy Perrin. « Nous avons été très bien accueillis, par les organismes d’accompagnement comme par le réseau entrepreneurial. Le dynamisme du secteur est incroyable, ouvert et en phase avec un marché en pleine croissance. Tous les écosystèmes et paramètres sont en place et les ressources disponibles sont ultra-qualifiées, nous croyons en un bel avenir ».
Soutenue par le Conseil National de Recherches Canada (CNRC) et ses nouveaux investisseurs (le canadien Boréal Ventures, les américains Space VC et RAO Family Irrevocable Trust, menés par un investisseur lead et un investisseur français, non dévoilés) Connektica mise sur l’adaptation et la réactivité de ses solutions pour convaincre des acteurs emblématiques du secteur.
Elle compte recruter 5 personnes dans les prochains mois en plus de 10 employés actuels au Canada et vise un effectif de 15 salariés en Occitanie d’ici 2024.