J.Delamare, enseignant de Grenoble INP – Ense3 et chercheur au G2ELab, vient de recevoir un prix au concours d’innovation i-Lab (BPI France) pour l’Aéronde, un dirigeable de forme originale, 100% silencieux et économe en énergie, très performant.
De forme torique (donut géant) de 15m de diamètre, l’Aéronde affiche 5 heures d’autonomie et atteint une vitesse de 25 à 30 km/h avec une charge utile de 200 kilos. Le tout sans aucun bruit et avec une très faible consommation d’énergie.
Ses caractéristiques lui permettent d’être utilisé pour le travail aérien de proximité (maintenance de lignes électriques difficiles d’accès, élagages, semis…) et pour le tourisme. Il remplacera avantageusement un hélicoptère : avec une consommation de 1kWh, le coût énergétique d’une heure de vol est inférieur à 1€ (un hélicoptère consomme 180 litres de kérozène…).
Le dirigeable a été conçu en collaboration avec des étudiants et étudiantes de Grenoble INP – Ense3 qui ont planché aussi bien sur des aspects techniques que sur des aspects marchés et légaux, drastiques dans le domaine de l’aéronautique.
L’Aéronde, primé au concours i-Lab
Issue de travaux menés en partie au G2ELab, la start-up Aéronde vient d’être primée au concours d’innovation 2022-2023 du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Son dirigeable unique en son genre a séduit le jury.
Silencieux et économe en énergie, l’Aéronde est un dirigeable original qui vient de valoir à la start-up du même nom un prix au concours i-Lab en juillet 2023. Son concepteur, Jérôme Delamare, n’en est pas à son coup d’essai. Cet enseignant de Grenoble INP – Ense3, UGA, et chercheur au G2ELab a déjà fondé Enerbee Technology, une start-up spécialisée dans la récupération d’énergie cinétique des objets connectés et qui avait reçu le prix spécial du jury à ce même concours en 2014. Avec son aéronef de forme torique, le scientifique voulait cette fois-ci répondre au besoin du secteur aéronautique de réduire ses impacts énergétiques et environnementaux, notamment pour les travaux sur les lignes électriques, les missions d’élagage, etc.
Aéronde : Des caractéristiques originales
Ressemblant à un donut géant de 15 mètres de diamètre (dont 6 mètres de diamètre intérieur), il est équipé de trois propulseurs orientables, chacun doté de quatre hélices elles-mêmes disposant d’un moteur électrique et d’une batterie.
« Ces caractéristiques lui permettent d’afficher 5 heures d’autonomie et d’atteindre des vitesses de déplacement de 25 à 30 km/h dans toutes les directions avec une charge utile de 200 kilos, indique Jérôme Delamare. Le tout, sans aucun bruit et pour une très faible consommation d’énergie. »
économe en énergie
Avec une consommation totale de 1kWh, le coût énergétique d’une heure de vol est en effet inférieur à un euro, là où un hélicoptère type écureuil B3 consomme 180 litres de kérozène… Originale, la forme de l’aéronef a été pensée pour lui permettre d’être insensible à la direction du vent, contrairement à un dirigeable de forme plus classique qui aurait tendance à se mettre dans le sens du vent.
En outre, ses propulseurs orientables devraient lui permettre de résister à des rafales de 70 km/h et de décoller et atterrir… à la verticale ! Ces caractéristiques sont compatibles avec des applications de travail aérien de proximité comme la maintenance de lignes électriques difficiles d’accès, des missions d’élagages, desemis… sur lesquelles il remplace avantageusement un hélicoptère. Il sera également mis à contribution pour des vols de promenade et des événements.
Le dirigeable a été conçu en collaboration avec des étudiants et étudiantes de Grenoble INP – Ense3 qui ont planché aussi bien sur des aspects techniques (conception des propulseurs, moulages des hélices en carbone…), que sur des aspects marchés et légaux, drastiques dans le domaine de l’aéronautique.
Son enveloppe a été cousue par Airstar, une entreprise de la vallée entre Grenoble et Chambéry, et un hangar a été construit spécialement pour l’accueillir au sein de l’aérodrome de la commune du Versoud. Les premiers tests y ont été effectués avant de le gonfler à l’hélium (400 m3) pour son premier vol prévu cet automne. « L’idée, à terme, étant de passer à l’hydrogène, qui fuit moins, qui est plus léger et permet un gain de 10% sur la portance, indique Jérôme Delamare. Mais cela implique évidemment de régler quelques problèmes de sécurité et d’autorisations diverses avant, l’hydrogène étant hautement inflammable. » Bon vent à l’Aéronde !
2 commentaires
Ce n’ est pas le premier essai, et ça n’ a jamais vraiment marché
Les technologies ont évolué.